Sortie : 18 January 2016
88 pages
N° ISBN : 978-2-36956-030-2


12,00 

Carole Zalberg

Carole Zalberg est une romancière, parolière et critique littéraire née à Paris en 1965. Elle a notamment publié Chez eux (Phébus, 2004), Mort et Vie de Lili Riviera (Phébus, 2005), Et qu’on m’emporte (Albin Michel, 2009), À défaut d’Amérique (Actes Sud, 2012), Feu pour feu (Actes Sud, 2014). Elle a reçu plusieurs prix littéraires dont le Grand Prix SGDL du Livre Jeunesse et le Prix Littérature Monde. Elle anime aussi régulièrement des ateliers d’écritures et des rencontres littéraires.

À la trace

Journal de Tel Aviv

Carole Zalberg a passé, entre le 16 avril et le 16 mai 2015, un mois en Israël dans le cadre d’une mission Stendhal de l’Institut Français, pour un projet de fiction inspirée de la vie de ses trois cousins germains nés là-bas. C’était la première fois en 30 ans qu’elle revenait sur cette terre magnifique et compliquée.

Pour sa famille installée en Israël, c’était une évidence, elle viendrait un jour s’établir là, chez elle. Mais pourquoi envisager un exil si l’on n’éprouve pas le besoin de se mettre à l’abri d’une hypothétique menace ? Et une terre, quelle qu’elle soit, peut-elle vraiment être synonyme de sécurité ?

À travers ce journal de Tel Aviv, Carole Zalberg explore l’ambiguïté de son lien avec cette terre promise et interroge les malentendus d’une famille que l’exil rassemble et éloigne à la fois.

Critiques

« Au cœur de ce livre en effet se trouve ce “nous” problématique, si difficile à accepter comme injonction communautaire uniformisante, et que peu à peu cette auteure qui a grandi ‘‘dans une population brassée’’ apprivoise. Car il se révèle en fait un ‘‘nous  polyphonique, tourmenté, tiraillé jusqu’au déchirement’’, s’ancrant malgré tout dans des racines communes, celles de l’exil et de la disparition. » Emmanuelle Caminade, L’Or des Livres

« C’est fort et beau. » Isabelle Bunisset, Sud Ouest

« L’auteure se « contente » (mais c’est ce qui fait le prix de son témoignage) d’offrir sa vision impressionniste toute en pudeur et modestie. En émanent des sentiments diffus et opposés ; la confiance butte sur le désarroi, la joie se mêle à la détresse à travers un récit d’émotions et la beauté des paysages. » Jean-Paul Gavard Perret, Alliance

« Un texte poignant qui déplace les représentations que l’on peut se faire de cette terre promise. » Les Filles du Loir

« Ses phrases tintent au-dedans comme une cloche réveillée dans les profondeurs. » Pierrette Fleutiaux

« un récit sincère et profond sur les liens familiaux, sur les origines, sur les blessures d’hier et d’aujourd’hui d’un pays tourmenté, mais aussi un formidable appel à la tolérance et à la fraternité. » Nathalie Cambier Jonval, Une autre Lecture

« En racontant sobrement au jour le jour les rencontres multiples et heureuses, parfois inattendues, avec une curiosité et une générosité qui ne se démentent jamais, en évoquant en quelques lignes l’exil en Israël de sa tante Mina en 1948, et sa participation à la fondation du kibboutz Kfar Hanassi, avec les images et souvenirs de son précédent voyage en Israël qui ressurgissent, et l’évocation au fil de ces rencontres et de ses souvenirs des sujets douloureux ou nostalgiques, comme la place centrale et particulière de l’armée ou le sort des migrants, les traces que laisse l’exil qui sépare ou rapproche, l’atmosphère particulière et le rêve envolé du kibboutz, si bien évoqué par Amos Oz dans Entre amis , Carole Zalberg réussit à rendre compte simplement de la complexité du rapport affectif à Israël, en particulier pour ceux qui aiment ce pays tout en le considérant sans complaisance, et à faire toucher du doigt les intrications de cette société, sa vitalité et les mouvements contraires qui l’agitent. » Marianne, Librairie Charybde

« Une chronique sensible, nourrie d’atmosphères et d’échanges, qui interroge l’identité, les racines et surtout l’importance qu’on leur accorde. » Virginia Bart, Le Monde des Livres

« Alors il lui faut partir pour enquêter en quelque sorte, sur un lieu comme sur soi, sur les traces d’une histoire à la fois intime, familiale et collective, partir en quête d’une écriture aussi. » Christine Marcandier, Diacritik

« Elle parcourt une “géographie intime”, elle sait que l’Histoire s’incarne ici… et dans les paradoxes qui voient les jeunes partir à l’armée et leurs mères pleurer d’angoisse. Carole Zalberg évoque un “nous” qu’elle s’approprie, “polyphonique, tourmenté, tiraillé jusqu’au déchirement”, “douillet et hérissé de pièges”, mais un nous qu’elle abandonne en partie en repartant vers Paris, avec le souvenir sensuel de la musique, de la nourriture, du soleil à la plage où la mer est tourmentée, du chant des oiseaux, de la beauté des femmes, des paysages, du bruit des repas… » Laurent Bourdelas, France Bleu