Couverture_le_sexe_et_la_langue_jean_szlamowicz14,00 € quantité de Le Sexe et la Langue Ajouter au panier

Sortie : 15 septembre 2023
192 pages
N° ISBN : 978-2-36956-337-2
français


14,00 

Jean Szlamowicz

Jean Szlamowicz est linguiste et Professeur des Universités. Il est normalien, agrégé d’anglais et traducteur. Ses recherches portent notamment sur l’analyse du discours et l’antisémitisme. Il est également producteur de jazz.

Le Sexe et la Langue

Petite grammaire du genre en français, où l’on étudie écriture inclusive et autres dérives militantes

Préface de Nathalie Heinich

Nouvelle édition revue et augmentée

Il ne faut pas confondre la langue et le sexe. Le genre des mots et le sexe des gens. Or, avec une déconcertante régularité, les débats de société mélangent volontiers le mot et la chose.

Dernier avatar de ce manichéisme militant, l’écriture dite « inclusive » fait partie de ces outils idéologiques masqués par une apparente posture humaniste. Dans une novlangue à la philanthropie toute bureaucratique, de beaux idéologues spécialistes de marketing prennent prétexte de la « défense des femmes » pour contribuer à « changer les mentalités » en tordant le cou à la grammaire. C’est beau, c’est grand, c’est généreux, mais ce n’est qu’une pose qui déplace sur le terrain de la grammaire des questions sociales, politiques et culturelles.

Or il y a des phénomènes linguistiques et des phénomènes sociaux. Quand on postule une relation de causalité rendant la langue responsable d’un état de la société, il faudrait au moins ne pas se tromper sur ce qu’est la langue, sur ce qu’est la société et sur la relation entre les deux. Faut-il rappeler que les signes de la langue ne sont pas des humains ? Et que le sort des humains ne dépend pas des signes qui les désignent parfois ?

En réponse à ces beaux esprits, il est temps de se souvenir, avec Emile Benveniste, que « Penser, c’est manier les signes de la langue », et non pas les tordre dans le sens de ses envies, de ses élans militants ou de ses préjugés.

Critiques

« Un essai stimulant. » Eugénie Bastié, Le Figaro

« Le Sexe et la Langue est la meilleure réfutation de cette offensive contre la langue… C’est, actuellement, l’unique ouvrage scientifique qui donne la réplique claire à une nébuleuse de discours militants à prétention égalitariste et paritaire qui promeuvent la réforme du genre grammatical en français en le confondant de manière permanente avec le sexe biologique. » Yana Grinshpun

« Les auteurs nous donnent les clés pour comprendre une idéologie qui ne nous vient pas seulement des campus universitaires américains et nous permettent d’apprécier un des droits de l’homme des plus fondamentaux : le droit à l’information. » Philippe de Saint Robert, Service Littéraire

« L’argumentaire, habile, est porté par un ton provocateur. »  Le Magazine Littéraire

« l’ouvrage… est minutieusement informé et argumenté dans les moindres détails avec une rigueur toute scientifique. Ces linguistes sont essentiellement des grammairiens : rien ne leur échappe de l’histoire ni du fonctionnement du langage et plus spécialement de la grammaire. Et si, parfois, leur démonstration semble prendre un tour polémique, c’est par le simple effet de la cocasserie intrinsèque des positions adverses. » Michel Mourlet, La nouvelle revue universelle

« Le livre de J. Szlamowicz démontre que la langue n’est ni coupable, ni mal intentionnée, ni réactionnaire, ni sexiste. Sa fonction n’est pas de réparer des injustices réelles ou supposées. La langue n’est pas une institution sociale mais un fait social (p. 128), une règle de grammaire n’est pas une décision de justice mais la formulation d’une règle observée. La langue ne relève donc pas de l’égalité et une pratique sociologisante de la grammaire est contraire à toute science linguistique. L’inclusivisme est une nouvelle forme de sexisme, une technocratie morale mue par un anticonformisme qui n’est comme souvent qu’un conformisme. Ceux qui s’érigent en nos nouveaux directeurs de conscience veulent à tout prix faire de leurs désirs une réalité objective, ils plaquent sur la langue leurs projections personnelles. En s’immisçant dans la grammaire, ils entendent également contrôler les pensées par le biais de graphies idéologiques qui leur servent d’outils de propagande. » Jorge Morales, Mezetulle.fr

« Inutile ici de détailler à nouveau l’inanité des prétentions savantes de l’écriture inclusive : pour le français, ce travail a été conduit d’une façon quasi-définitive par Jean Szlamowicz. » François Rastier, revue « Cités »