Sortie : 21 March 2016
256 pages
N° ISBN : 978-2-36956-025-8
Traduit du coréen par Niky Guillon et Inyoung Kim


19,00 

Park Min-kyu

Park Min-kyu est né en 1968 à Ulsan, une ville portuaire du sud-est de la Corée. Il est l’un des auteurs phares de la jeune génération sud-coréenne et se caractérise à la fois par une culture phénoménale et une imagination débridée.

Après des études de littérature à l’université de Chungang, il travaille pendant deux ans dans une compagnie maritime. Employé ensuite comme concepteur-rédacteur dans une agence de publicité, il devient rédacteur en chef d’une revue littéraire.

Ses deux premiers romans, Le dernier fan-club des Sammi Superstars et La Légende des super-héros connaissent immédiatement un franc succès, le deuxième étant couronné par le prix Munhak Dongne. Il recevra par la suite de nombreux autres prix littéraires prestigieux comme le prix Hwang Sun-won, le prix Hankyoreh ou encore le prix Yi Sang. Il compte à son actif quatre romans, dont le dernier, Pavane pour une infante défunte, a été traduit en français et publié chez Decrescenzo Éditeurs en 2014. Il est aussi l’auteur de deux recueils de nouvelles : Castella en 2005 et Double en 2010. Il a aussi été traduit en anglais, en japonais, ainsi qu’en chinois. Ses nouvelles ont été traduites dans de nombreuses langues, telles que le thaï, l’allemand, l’anglais, l’espagnol ou encore le chinois.

Park Min-kyu est un auteur anticonformiste dont les livres et la personnalité font couler beaucoup d’encre. Lors de ses apparitions en public, il porte le plus souvent des lunettes  d’aviateur ou des masques de catch. C’est de fait un des auteurs coréens les plus médiatisés. Il est aussi musicien et joue dans un groupe de rock.

Ping-Pong

Collection « Sémaphores »

Bienvenue dans le monde de Clou et Moaï. Ces deux adolescents sont les heureux exclus d’une bande dont le leader, Chisu, les persécute au quotidien. Mais à force de coups, ils ne sentent plus la peur ni même la douleur. Jusqu’au jour où ils découvrent une table de ping-pong perdue en plein milieu d’un champ, coincée entre une armoire et un vieux canapé en cuir. Ce lieu deviendra leur repère. Ils y rencontreront Secrétin, un Français qui leur apprend l’existence d’une planète ping-pong. Une révélation décisive. Clou et Moaï vont devoir faire un choix : jouer (ou non) une partie de ping-pong capitale. S’ils gagnent, ils pourront alors décider du sort de la planète.

Ping-Pong mêle à la fois un réalisme assez cru, un humour très noir, et un univers fantastique débridé et décapant. Le lecteur y est sans cesse transporté entre le dégoût, l’horreur, et la poésie, l’émotion. Park Min-kyu est un écrivain de la faiblesse et de la petitesse. Il s’insurge contre la cruauté de notre monde et la transition brutale qu’a pu connaître son pays vers le capitalisme. À travers des héros le plus souvent faibles et marginaux, il s’interroge sur le sens que l’on peut donner au mot « humanité », de façon originale et complètement loufoque. Il s’agit là d’une poétique de l’absurde qui confronte le lecteur à ses propres limites et à sa propre cruauté, et l’amène à se remettre en question, lui et le monde dans lequel il vit. Les éléments de science-fiction s’insinuent délicatement dans le texte, transportant crescendo le lecteur dans une tout autre réalité, vers une fin des plus radicales.

Critiques

« Ce roman, je vous le conseille fortement, car il ne ressemble à rien de ce que vous avez lui jusqu’ici, sauf à avoir déjà lu Park Min-kyu. Essayez, se laisser surprendre parfois ça a du bon, surtout en littérature. » Yves Mabon, Les Huit Plumes

« Curieux livre que celui-ci. Empreint d’un regard allant de la noirceur au détachement, il recèle pourtant une fraîcheur qui se manifeste dans une écriture ludique alliant anglicismes, dessins, paragraphes d’une ligne ou de quatre pages, où pointent souvent l’ironie et l’humour. C’est qu’ici les personnages ne cèdent jamais à l’abattement. » José Antonio Garcia Simon, Le Courrier