Sortie : 7 février 2017
160 pages
N° ISBN : 978-2-36956-050-0
Traduit du grec par Françoise Bienfait


19,90 

Dimitris Sotakis

Dimitris Sotakis est né à Athènes en 1973. Il a étudié la musicologie à Londres et a publié son premier livre en 1997. Son œuvre a reçu de nombreux prix et ses livres connaissent un succès croissant en Grèce et plus largement en Europe. Après L’argent a été viré sur votre compte  (prix Athènes de Littérature, 2010), puis Comment devenir propriétaire d’un supermarché sur une île déserte, Une famille presque parfaite est le troisième roman de Dimitris Sotakis publié aux éditions Intervalles.

Comment devenir propriétaire d’un supermarché sur une île déserte

Un journaliste d’une petite ville de Nouvelle-Zélande fait naufrage et échoue sur une île déserte au milieu du Pacifique. Très vite, ce Robinson du XXIe siècle voit dans cette péripétie l’occasion rêvée de donner libre cours à ses aspirations profondes. Mû autant par l’obsession de la réussite que par une naïveté à toute épreuve, déterminé à atteindre à tout prix le bonheur et la reconnaissance, il décide d’édifier… un supermarché.
Une comédie désopilante sur les ambitions et les désirs au XXIe siècle. Un roman sur la solitude, la vanité, et surtout sur les illusions après lesquelles nous courons tous.

En transposant dans le temps et dans l’espace le Robinson de Daniel Defoe, Dimitris Sotakis revisite les valeurs idéologiques, sociales et esthétiques de Robinson Crusoé, proposant une version particulièrement subversive de ce mythe littéraire.
Actant en quelque sorte le passage de l’homo economicus à l’homo consumptor, s’appuyant aussi sur une lecture originale de Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier ou encore de Robur le Conquérant de Jules Verne, Sotakis compose une fable hilarante et profonde à la fois où l’absurde le dispute au réalisme.
Ce n’est plus la survie mais la créativité et le besoin de reconnaissance qui guident le personnage de Sotakis. Celui-ci n’arrive pas sur son île déserte avec les outils de sa civilisation comme chez Defoe mais avec une mentalité, des conceptions, et des modèles qui sont ceux de la société de consommation moderne. L’auteur s’amuse aussi à jouer avec bon nombre de topoï littéraires et de conventions narratives, au point qu’on peut aussi voir dans cette fable un questionnement drôle et subtil sur l’ambition de l’écrivain lui-même.
Finalement, la recherche du bonheur ne nous fait-elle pas courir les plus grands dangers qui soient ?

Critiques

« Il fallait un Voltaire pour tirer de la crise financière grecque une fable à la Candide. » Didier Jacob, L’Obs

« Au-delà du rire, l’ouvrage est aussi une réflexion intelligente sur les excès de la société d’hyperconsommation actuelle, et sur les illusions vers lesquelles nous entraîne le besoin de paraître. Une lecture joyeusement saine. » Laurent Gourlay, Le Chirurgien Dentiste de France

« Un roman exquis, robinsonnade à la fois absurde et loufoque. » Daniel Fattore